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Marché immobilier : l’année 2023 marquée par de fortes disparités régionales

Publié le 29/02/2024
Délais de vente, prix, nombre de transactions…en matière d’immobilier, les différentes régions de France n’ont pas du tout évolué de la même façon l’année dernière

« Si lon doit retenir une chose de lannée 2023, cest la régionalisation prononcée des marchés immobiliers où tous les cas de figure coexistent », analyse Charles Marinakis, président de Century 21 France. L’étude annuelle sur le marché immobilier de l’ancien en 2023, publiée par CENTURY 21, révèle en effet de fortes disparités selon les régions, aussi bien sur les prix que sur le volume de transactions. La régionalisation est donc devenue la norme.

Le réseau CENTURY 21 a ainsi vu son activité baisser d’environ 16% sur l’année, dans un contexte marqué par une sensible baisse des prix moyen au m² au niveau national (-1,7% pour les maisons et -3,4% pour les appartements). Mais ces chiffres cachent de fortes disparités régionales : dans certaines régions, les prix de l’immobilier n’ont pas baissé, voire ils ont augmenté malgré le recul des transactions.

 

Une France à plusieurs vitesses

Trois cas de figure se dessinent sur le marché immobilier français :

- Il y a tout d’abord les régions dont les transactions ont chuté de moins de 10% : il s’agit de la Bourgogne-Franche-Comté, avec des ventes en baisse de -5,6%, des Pays de la Loire (-5,7%) et de la Bretagne (-9,3%). De façon assez inattendue, les prix n'ont pas réagi de la même manière dans ces trois régions, signe que le marché immobilier français évolue désormais à plusieurs vitesses. Si la Bourgogne-Franche-Comté connaît un recul de prix assez net (-4,2% tous types de biens confondus), les prix en Bretagne et dans les Pays de la Loire restent quasi stables (respectivement -0,2% et +0,5%) malgré la chute du nombre de transactions.

- Au milieu du peloton, on trouve les régions où les ventes ont baissé de -10 à -15% l’année dernière, à savoir l’Auvergne-Rhône-Alpes (-15%), la Nouvelle-Aquitaine (-14,3%), le Grand Est (-14,2%) et le Centre-Val de Loire (-12,3%). L’Auvergne-Rhône-Alpes est la région où les prix au m2 reculent le plus (-4,1%), suivie par le Centre-Val de Loire (-3%) et le Grand Est (-1,3%). En revanche, l’érosion des ventes n’affecte pas les prix moyens au m² des biens immobiliers de Nouvelle-Aquitaine qui restent quasi stables (+0,5%) malgré la hausse de prix considérable de 48,8% enregistrée entre 2015 et 2022. A noter cependant, la correction importante des prix de l’immobilier à Bordeaux, qui ont décroché de -11,5% en 2023 sans que cela permette à l’activité de repartir (-10,9% de transactions).

- Dernière catégorie de régions : celles dont les volumes de ventes ont fléchi de plus de -15%, avec en tête la Normandie (-21,6%), suivie de l’Occitanie (-19,1%), des Hauts-de-France (-18,7%), de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (-18%) et de l’Ile-de-France hors Paris (-20,8%). Fait marquant : alors que la Normandie est la région de France où les ventes ont le plus régressé en 2023, ses prix au m2 sont restés stables, signe que la côte Ouest surfe toujours sur l’engouement post-covid. Mention spéciale également pour la région PACA, seule région qui enregistre des hausses de prix au m² à la fois pour les appartements (+1,3% à 4680 euros) et les maisons (+1,4% à 4491 euros), dans le sillage du bond de 31,2% enregistré par les prix immobiliers entre 2015 et 2022.

Notons enfin qu’à Paris, le nombre de transactions baisse moins qu’au niveau national (-12,9%). On peut supposer que ce phénomène est lié à l’effort consenti par les vendeurs sur les prix moyens au m2, qui ont reculé de -5,5% dans la capitale, nettement plus que la moyenne nationale. Reste à savoir si les autres régions suivront la même logique en 2024, ce qui donnerait l’appel d’air tant attendu par les acheteurs.

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